COMMUNIQUÉ DE PRESSE
19 octobre 2022
Pour recruter et fidéliser, il faut améliorer les salaires et non les primes à la signature.
La ministre McPhee semble mal informée sur la nature des consultations avec le YEU concernant les primes proposées par YG pour les infirmières. Les discussions concernant le "package de recrutement" proposé par l'employeur ont commencé et se sont terminées lors de la même réunion. L'employeur continue d'ignorer ce que les infirmières lui ont dit à maintes reprises : si vous voulez recruter et retenir les travailleurs de la santé, augmentez les salaires.
Le syndicat YEU a organisé de nombreuses réunions avec des infirmières et d'autres membres du personnel de santé, et ils nous disent la même chose : ils veulent une juste compensation pour leur temps, leur énergie et leur talent. L'élaboration d'un "programme de recrutement et de maintien en poste" composé de primes ponctuelles qui n'ouvrent pas droit à pension et ne se reflètent pas dans les indemnités de licenciement est une insulte et ne résoudra pas le problème de la pénurie de personnel. D'autres régions ont fait le travail nécessaire pour intégrer des salaires plus élevés dans les programmes de rémunération, ce qui fait des primes à la signature du Yukon un outil de recrutement beaucoup moins attrayant que ne le croit le ministre.
Les infirmières veulent que les salaires soient augmentés pour inciter davantage de professionnels à venir s'installer ici et à y rester. Elles veulent la sécurité de savoir que leur rémunération sera prise en compte pour leur avenir et leur retraite. Elles veulent simplement être payées équitablement et que leur salaire reflète l'importance et la valeur de leur travail.
Les infirmières ont également clairement indiqué ce qu'elles ne veulent pas. Elles ne veulent pas de primes uniques et forfaitaires qui se traduisent par un impôt plus important. Elles ne veulent pas de pots-de-vin destinés uniquement aux nouveaux employés, sans tenir compte de tous les travailleurs dévoués qui ont travaillé pendant des années au Yukon. Ils ne veulent pas que leurs conditions de travail difficiles soient encore aggravées par un employeur qui dévalorise leur dévouement en leur offrant cyniquement une prime rapide. Ces professionnels ont travaillé pendant une pandémie et font face à un manque chronique de personnel depuis des années ; les infirmières ne se laissent pas facilement berner.
Nous sommes préoccupés par la santé des professionnels infirmiers et par notre système de santé. En raison du manque sans précédent de soutien et de ressources, les travailleurs de la santé s'épuisent et nombre d'entre eux quittent leur profession. En raison de salaires inadéquats, les infirmières du Yukon travaillent aux côtés d'infirmières intérimaires qui n'ont aucun lien avec nos communautés et qui n'ont guère de comptes à rendre au public, sachant que ces infirmières intérimaires gagnent beaucoup plus pour faire exactement le même travail.
Nous ne sommes pas prêts à négocier dans les médias ou à légitimer l'opportunisme politique dont a fait preuve la ministre McPhee à l'Assemblée législative. Il s'agit d'un problème chronique, et l'employeur n'a pas su faire preuve d'un véritable leadership à de trop nombreuses reprises. Malgré les avertissements répétés de la communauté des soins de santé du système médical et des syndicats de travailleurs, la nécessité d'un changement systémique est toujours ignorée.
Les infirmières ont besoin de meilleurs salaires, pas seulement de primes.